• Aux anges….

     

    Aujourd’hui mes amis se sont tous réunis.

    Jour de fête en mon nom en cet après midi

    Où le soleil se couche alors que je m’éveille

    A la vie, dans un cri, près de mon père qui veille.

     

    C’était il y a vingt ans, quelqu’un me l’a conté.

     

    Le jardin est douceur, parfumé de délices

    Et table délicate offrant tous les prémices

    Des fruits qui gorgeront tous les paniers d’été

    Aux bras des vieilles dames allant faire leur marché.

     

    Je suis las, nostalgique, assis sur le vieux banc

    Sous le rosier grimpant qui bourgeonne lentement.

    C’est là même où mon père apprivoisa ma mère

    Dans la brise légère d’un doux matin d’hiver.

     

    Noces blanches s’ensuivirent dès l’aube du printemps ;

    Prophétie de bonheur aux mariés rayonnants !

    La courbe annonçait bien l’heureux événement

    Qui viendrait sans tarder, après le Jour de l’An !

     

     

    Cris d’effroi, de douleur dans la pièce du haut.

    La dame de chambre est là, Monsieur prête un manteau.

    Réchauffant le fiston que la dame lui tend

    Pendant que tout s’agite à l’étage de l’enfant.

     

    Le ciel les a rejoint dans ce cri, dans ces peurs,

    Mais de trop près peut être : sa joie n’est pas la leur….

    Maman trop épuisée s’est laissée submerger

    Par le doux chant des cieux venus la soulager.

     

    Jeune dame amoureuse accueillant le bonheur

    Et l’offrant aussitôt à l’élu de son cœur.

    Ma mère était aux anges, mon père le fut aussi ;

    Il les pria longtemps de lui rendre la vie,

     

    Et je prie à mon tour dans le plus grand secret

    Qu’ils me laissent l’entrevoir, que je puisse l’embrasser.

     

    C’était il y a vingt ans, je ne puis l’oublier.

     

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     Anabelle Laye Martinez

    extrait du recueil "Tremblement de taire"

    du même auteur, aux éditions Bartavelle

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  • L'amour ne meurt jamais

     

    L'amour s'est enlacé tout autour de tes mains,

    A ton doigt, enroulé, le serment de l'aimer

    Sous des lunes fertiles aussi bien qu'à jamais.

    Et jamais arriva... Tout s'éveille et s'éteint !

     

    A ton doigt, envolée, la promesse d'aimer;

    Tes deux mains enfin libres ont caresser la vie

    Sans avoir jamais su qu'elles été enfermées.

    Et l'envie est venue... Délurée la voici.

     

    Dans tes mains lacérées d'avoir tout agrippé,

    Tu ne retiendras rien d'autre qu'un peu de faim,

    Solitaire abreuvé des feux sans lendemain.

    Et la sagesse née... L'amour ne meurt jamais !

     

    Anabelle Laye MArtinez

    18 août 2014

     

     

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