• L'oubliée

     

    Ils ont noirci des pages à coups de mots, de rêves;

    Ils ont vendu des âmes au-delà des raisons

    A raison de millier de mots et d'autres sons.

    Sur ma raison à moi, c'est le jour qui s'achève...

     

    Ils ont brodé l'amour sur des draps maculés,

    Gravé tant de fierté sur la pierre des caveaux,

    Mais ils n'ont rien écrit, pas de rimes, pas un mot

    Sur la vierge violée, sur ma candeur volée.

     

    Personne pour offrir quelques vers entachés

    De honte et de terreur à la fille qui meurt

    Sous le coup des salauds qui ont souillé les heures

    d'innocence effractée, de songes innocentés.

     

    Que l'on ouvre nos bouches, qu'on écrive pour elle

    Puisque sa voix se meurt, étouffée sous l'affront.

    Qu'on lui ouvre la voie, que nul n'oublie son nom

    Et qu'à frôler la mort, elle entrevoit le ciel !

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Y aurait-il encore ,

     

    Encore quelqu'un qui aime ?

    Quelqu'un qui croit encore ?

    Un être ou deux à peine

    Pour sauver le décor

    D'un univers en feu.

     

    Cherche homme ou femme pieux,

    Plein de vie et d'amour;

    Etre simple et heureux

    Ivre et fou de ses jours,

    Juste un peu amoureux...

     

    Y aurait-il encore

    Des gens prêts à aimer,

    Prêts à tendre la main

    Simplement pour aider ?

    Y aurait-il encore

    La foi d'un lendemain ?

    ...

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

     

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  • Identité : ado

     

    Ouvrir les yeux et regarder

    Ce papier vierge et sans histoire

    Collé au mur de mes années...

    Ce jour, j'en fais mon écritoire :

     

    15 ans déjà que je me lève

    Bien après l'aube que je fuis.

    Des heures de jeux, des temps de rêves

    Suspens de vie, perte et ennui;

    Fissure en moi imperceptible

    Creuse et fragmente mon désir.

    Soudain la peur indescriptible

     

    De vivre, aimer, peur de mourir;

    De n'être rien qu'un temps qui passe,

    Un nom sans âme, une poussière;

    Un cri sans voix, rien qu'une angoisse,

    N'être qu'un souffle manquant d'air !

     

     

    Sur ce papier nu, dépoilé,

    J'écris mon nom, rien que mon nom.

    Tracé, hurlé, revendiqué,

    Je crie mon nom, rien que mon nom !

    Je suis en vie, je suis bien là,

    Putains de peurs déguerpissez !

    Je suis bien plus qu'un grand fracas,

    J'irai vers toi te le prouver;

     

    Je serai moi et face à toi,

    J'aurai un nom, je serai moi...

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

     

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