• Ersatz d'espérance

     

    Des lambeaux de misère

    Éparpillés, semés.

    Un sentier de lumière

    Lentement égrainé,

    Dessiné, écorché

    Au fil des rasoirs qui déchirent la nuit.

    A l'horizon, un point

    Suspendu, immobile,

    Accroché aux deux mains

    D'un ciel nu, inaudible...

     

    Et s'éventrent les cieux

    Au-dessus des silences.

    A s'en crever les yeux,

    L'infinie suffisance

    Suffoque et, désireux,

    Se dessine le jour,

    Ersatz d'espérance...

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • La nuit se déchire

     

    La nuit se déchire, laissant place aux ténèbres.

    Au-delà de l’abime, les plus sombres lumières

    S'agitent, elles s'étirent sur de longues absences.

    La pénombre s'immisce et surgit le silence...

     

    Tout s'éteint, disparait et la nuit s'épaissit.

    Les vitres de mon coeur ruissellent, c'est fini;

    Les dentelles de vie se déchirent, gâchées.

    Le rideau se referme sur la toile avortée.

     

    Tableauu inachevé, symphonie désertée,

    Les couleurs délavées sous des larmes versées,

    Orchestre à l'abandon. La nuit s'est renversée,

     

    La scène s'est vidée. Acteurs de la nuit

    Révélant la lumière, peu à peu sont partis,

    Laissant place aux ténèbres. Se déchire la nuit...

     

    ANabelle Laye MArtinez

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  • Mon cœur est un écrin

     

    Genoux ensanglantés sur les marches du temps,

    J’avance et hurlements parsèment mes silences.

    Les cris que je prononce retombent à néant,

    Fracassés sur le mur d’un cœur qui se défend.

     

    Solitaire écorchée face aux mots qui dévorent

    Mon âme et ma raison, je m’offre à la souffrance.

    Et les larmes du temps devienn’ perles de sang.

    Je meurs à chaque instant, et je m’éveille encore…

     

    Mon cœur est un écrin que Tu tiens dans Ta main,

    Et chacun de mes pleurs vient arroser la vie,

    Promesse d’avenir, porte d’un lendemain.

    ...

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Sonnet de l’au-delà pour enfants endeuillés

     

    J’aurais voulu pour toi, que tu vives pour nous ;

    Qu’au-delà de la mort, tu puisses rire encore,

    Que tu donnes raison à nos cœurs mon trésor,

    D’avoir eu foi en toi, en la vie, jusqu’au bout.

     

    Donne-moi je te prie, raison d’y avoir cru.

    Ne baisse pas les bras et relève les yeux ;

    Vois au loin, au-delà de l’infini « à dieu ».

    Regarde vers la vie, et la mort ne tient plus…

     

    Nous ne sommes pas loin, juste-là, dans ton cœur.

    Si tu ouvres tes bras, tu verras le bonheur

    De notre amour encore, jusque dans l’infini.

     

    Moi je croirai en toi jusqu’au-delà des temps,

    Du temps qui se suspend, pour un temps, et pourtant…

    Rien n’arrête jamais la force de la vie !

     

    Anabelle Laye MArtinez

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  • L’Ami

     

    Abreuvé de courage, irradié de lumière

    Tel un ange au passage étroit d’un cœur amer,

    Il affûte le temps, il aiguise ses mots ;

    Attentif et prudent, il accueille les maux

     

    Les plus secrets,

    Les interdits ;

    Ceux dont on crève

    De se taire !

    Les larmes sourdes,

    Les cris muets ;

    Tous les remords

    Et les regrets…

     

    Et le jour s’illumine d’avoir touché la vie

    Au  bout du poing fermé sur une main ouverte

    Aux cieux qui se tendaient sous la prière offerte,

    A genoux sur le fil d’un cœur à l’infini.

     

    Anabelle Laye Martinez

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