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Parfois le temps,
Comme un peu d'encre qu'on étire
Et qu'on étale
Pour du semblant,
Pour faire croire à des rires
Alors qu'en vrai on chiale...
Anabelle Laye Martinez
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Et pourvu que le temps
Ruines muettes
Sur la nuit qui s'éteint.
Doucement et brisée,
Le silence se tait...
Déchirure secrète
Dans le creux de mes mains,
La parole en prière
Perle sur mes paupières.
Le vent me fouette et je respire,
Au large, au loin quelques navires
S'éloignent et vont sur l'horizon.
Où est le mien ? Reviens ! S'en vont,
L'amour, le temps et la souffrance;
Reste le vide, reste l'absence.
Et pourvu que le temps égraine l'espérance...
Anabelle Laye MArtinez
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Néants et infini
Les dents acérées, creuses et les griffes pointues
Éventrent l'étincelle
Dès qu'elle vient à briller.
Une à une, un à un,
Désir secret, prières
Se décrochent du ciel,
Tombent à terre, brisés.
Larmes sèches, cris amers,
Impuissants voeux humains
Déposés à mes pieds. Tirer des traits dessus
Comme on tire une épingle d'un jeu trop compliqué
Où la règle est biaisée et les joueurs baisés.
On tire un peu plus fort, sur le drap, jusqu'à soi,
Sur ce qui bouge encore alors qu'on meurt de froid.
Écorchée sous les mots brandis sur des canons
A éteindre les rêves; chaque nuit est un lit
Isolé, solitaire. Colère et abandon,
Angoiss', morcellement accouchent l'infini.
...
L'infini s'offre enfin; face aux néants, la vie.
Anabelle Laye MArtinez
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