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A dieux partagés
A dieux partagés
Le ciel est encore sombre
Et mon cœur est en pleurs.
Plus un bruit, plus une ombre ;
Au ciel, plus de lueur,
Tout est éteint là haut.
Les anges endormis
N’entendront pas le cri
Qui déchire mes os.
Au hasard dans les rues,
Je traverse la ville
Comme un fou ahuri
Qui hurle, dévêtu !
La mort est tout autour.
Au chevet de mon père
Agenouillée, ma mère
Sanglote une prière :
« Notre dieu tout là haut,
Je n’ai jamais choisi
Ni la mort, ni la vie,
Ni le ton de ma peau.
Je n’ai rien eu à dire
Sur la terre qui m’accueille
Mais maintenant au seuil
De la vie qui chavire
J’aimerais, je voudrais,
Que tu descendes un peu
Partager ces adieux … »
Et la chambre assombrie,
Soudain a resplendi.
Anabelle Laye Martinez
20 mai 2013
Version moderne
Tags : adieux, deuil, dieu, prière
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Commentaires
Moi qui ai perdu mon père il y a un an, je trouve ce poème très vrai et si bien écrit (comme chaque fois d'ailleurs^^). Un grand bravo pour ce texte émouvant et plein d'espoir!
mince alors... :-(
au bout d'un an, "la chambre resplendit-elle" ?
(on peut aussi parler par le biais du contact, en privé)
Anabelle
Tout dépend le sens que tu donne à ce vers. C'est ça aussi que j'aime avec tes poèmes, on peut les interprettait de différente manières.
:-)
ça, c'est le côté psy.
j'aime pas imposer (enfin, sauf en cas de survie). j'aime proposer et inviter l'autre à trouver son chemin et à advenir à lui même.
Anabelle
Oui, je pense que sais le mieux à faire! Pour moi, j'attribue ça à un phénoméne plus ou moins paranormal où le dieu en question rejoins la femme du défunt. Apès, je ne suis pas croyante, c'est pour cela que je parle de paranormal. C'est vrai que si toi tu es croyante, ça change tout! ;-)
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voilà bien une lueur d'espoir, au moins, ou seulement, quand tout est vraiment trop gris, avant de devenir si noir de désespoir !