• La vie t'appelle,  ne renonce jamais

     

    Te l'a t-on déjà dit ?

    Y a t-il de ces gens,

    Courageux, culottés qui t'auraient regardé

    Et qui t'auraient souris

    Comme ça, juste en passant ?

     

    Te l'a t-on déjà dit ?

    As-tu reçu ces mots

    Alors que tu t'empiffres et que tu gerbes ensuite,

    Alors que tout s'enfuit

    Au fond d'un caniveau ?

     

    Te l'a t-on déjà dit ?

    Sais-tu au fond de toi

    Que ta valeur est telle que tu pourrais vomir

    Jusque dans l'infini,

    Moi, j'ai besoin de toi !

     

    Te l'a t-on déjà dit ?

    J'irai contre ta gêne :

    Peu importe ta bouffe, peu importe ton poids;

    En toi coule la vie

    Et tu en vaux la peine.

     

    Cesse ta guerre à toi.

    Assieds-toi et regarde, l'amour est éternel...

    C'est bien toi que tu vois

    Et c'est ainsi vois-tu que cette vie t'appelle.

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

     

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  • Anorexie : chemin de vie

     

    Ca fait des mois déjà,

    Peut être des années

    Que je détruis en moi

    Le désir avorté.

     

    Des années que je vis cachée au fond de moi

    Etoufée par des cris que tu n'entendais pas;

    Des repas rejetés, vomis et camouflés,

    Des kilos envolés derrière des os brisés.

     

    Je ne suis plus qu'une ombre, un mort traînant sa vie

    Sur des sillons de larmes, du sang au bout des doigts.

    Je ne suis plus qu'un mot, le fardeau de vos nuits;

    Je ne suis plus ici, je ne suis plus qu'un poids.

     

    Pourtant je reprends vie !

    J'ai choisi : je reviens.

    Mon corps n'a plus de faim.

    Sortir de la survie !

     

    Me remettre debout, n'écouter que mon coeur;

    Ne plus fermer les yeux sur mon corps qui grossit.

    Mais je le hais pourtant de changer. J'ai horreur

    De ces courbes qui naissent peu à peu à la vie.

    Le miroir est pervers. Il se joue de mes peurs,

    Renvoyant des mensonges, des formes qui m'écoeurent.

    Je me battrais pourtant, je gagnerais l'envie.

    Sur ce combat géant, je sortirais vainqueur

    Et je ne serais plus un mot : l'anorexie !

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

     

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  • Scarifier

     

    J'ai lacéré ma peau,

    J'ai creusé des sillons

    Aux lames de couteau

    Jusqu'à trouver mon nom.

    J'ai entaillé la vie

    Qui coule dans mes veines

    Et j'ai signé l'envie

    Au sang rongé de haine.

     

    La nuit s'étire encore au-delà du matin.

    L'enfer s'est déposé peu à peu dans mon coeur

    Et je meurs. Sans un mot, sans un cri, la terreur !

    Mes doigts se ferment sur mon âme, l'arrache en vain.

    Je veux tuer le souffle qui m'envahit. Défaire

    Toutes les heures qui m'ont mené ici; je veux

    En finir de ce temps collé à la misère !!

     

    Ouvrez moi un instant la porte de vos cieux...

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Mots d'anorexie

     

    A la table du temps, j'ai savouré la vie.

    Affamée par instant, j'ai dévoré l'envie

    Bien avant sa naissance et j'ai ainsi creusé

    Le gouffre terrifiant qui sans fin m'aspirait.

    Ecoeurée trop souvent, j'ai atrophié mon goût

    Oublié. Partagée, déchirée, éloignée de ces "nous",

    Solitaire affolée, j'ai rongé tous tes mots;

    Mais l'écart s'est creusé entre tes mains, ma peau.

    Je m'efface et m'éteins. Plus rien.... Et tu viens.

     

    Je ne veux ni manger, ni croire, ni avoir faim.

    Je veux naître à demain ! Comment prendre ta voie

    Sans posséder ton âme ? Prête moi ce désir,

    Quelques bribe et poussière. T'aimer sera moins pire

    Qu'un instant sous la terre. Accorde moi ta voix,

    Viens guider quelques pas fragiles de ma vie;

    Demain sera déjà une lueur de vie.

     

    Anabelle Laye MArtinez

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  • D F R

     

    Il faut défaire le temps,

    Le temps de nos enfers.

     

    Il faudrait tout refaire :

    La peur et le tourment,

    Le temps qu'on a perdu

    A hésiter à vivre,

    Le temps qu'on a voulu

    A tout prix retenir.

    Le temps gardé pour soi

    Qu'on racle comme un os

    Décharné. Aux abois,

    Assoiffés et féroces,

    Nous pleurons tous les sorts

    Que les cieux nous balancent,

    Bien incapables encore

    De saisir l'espérance !

     

    Il faut DFR ce temps...

     

    Anabelle Laye MArtinez

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