• Ne renoncez jamais

     

    Je l’ai dit tant de fois…

    A en perdre ma voix,

    J’en ai usé les mots.

    J’ai crié nuit et jour : la vie est un cadeau !

    J’ai prié, j’ai pleuré, j’ai saigné tous les maux

    Pour leur dire à ces gens :

    Ne tuez pas le temps 

    Et relevez les yeux.

    Adressez vos prières, vos cris et tous ces vœux

    Secrets et interdits ; balancez-les aux cieux !

    Ne renoncez jamais

    A vivre et à aimer.

    Suivez votre chemin.

    Qui sait si de vos jours ce ne sera demain

    Qui donnera un nom à vos vies, vos destins ?

    Que tous mes souffles encore

    Puissent créer l’aurore.

    Que chacun de mes mots,

    Chacun de mes regards me mènent un plus haut ;

    Au-delà des souffrances, au-delà des fardeaux.

     

    Anabelle Laye Martinez

    29 mai 2015

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  • Sur le quai

     

    Sur le quai de la gare

    Vide, désaffectée,

    J’ai posé au hasard

    Mes rêves et mes idées.

     

    L’horizon se dessine quel que soit le côté

    Vers lequel je voudrais bien me mettre à marcher.

    J’ai regardé à gauche ; un oiseau a chanté

    Alors sans réfléchir, j’ai pris l’autre côté.

    On m’avait toujours dit : la droite va vers demain…

    J’étais jeune, fragile, légère, indélébile.

    J’étais là simplement, et j’ai saisis ta main ;

    Un sentier pour nous deux, pour toi et « je, tu, ils ».

     

    J’ai traversé le quai, coupé à travers champs.

    J’ai senti un vent frais se poser sur ma peau ;

    Un souffle délicieux, la promesse d’un temps

    Sans chaîne et sans prison. Un temps où tous les faux

    Trouveront un espace pour être mis à nu

    Sous le toit bienveillant d’un amour infini.

    Tout ce que j’ai caché, ce qui ne s’est pas vu

    Sera libre de naître, pourra être entendu.

     

    Sur le quai de la gare

    Vide, désaffectée,

    J’ai posé au hasard

    Mes rêves, et j’ai rêvé.

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • J’irai courir le monde

     

     

    J’irai courir le monde, j’irai nue, j’irai seule.

    Parcourir un instant, une heure, une seconde

    L’indépendance ivre, solitaire abreuvée.

     

    Je marcherai, silence, je fermerai la gueule

    A toutes les angoisses qui perforent ce monde ;

    Et nue je danserais sous cette voie lactée.

     

    J’irai sans retenue vers les voies qu’on esseule

    Respirer les non-dits, mâcher chaque seconde

    Que le temps m‘offrira sans plus rien gaspiller.

     

    Assise ou allongée, habillée de linceuls,

    Par-delà les frontières, les interdits d’un monde,

    Je deviendrai moi-même. Je suis qui je serai !

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Brin d'air

     

    Juste un rien,

    Pas grand chose;

    Un baiser

    Qu'on dépose

    Sur des rêves cachés;

    Secrets inavoués,

    Comme autant d'étincelles

    Jaillies de nul part,

    Illuminant le ciel

    Pour nous deux quelque part.

     

    Mon antre a besoin d'air,

    L'espace d'un non lieu;

    Un bout de ces déserts

    Un peu plus près des cieux.

     

    Respirer,

    Ne rien faire

    D'autre que de prier.

    Enjamber

    La misère

    Et le manque à crever.

     

    Eteindre la lumière

    Sur les larmes qui roulent;

    Récolter la poussière

    Du chemin qui s'écroule.

     

    Partir, un peu plus loin, ne rien dire, être là

    Lorsque le jour viendra.

    Rêver, se prendre au jeu d'y croire encore un peu

    Sous la voûte des cieux.

    Sentir la vie vibrer sous les ruisseaux de larmes

    Et voir vivre mon âme.

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

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  • Chemin solitaire

     

    Seule et nue je m'avance

    Sur ce chemin de croix.

    Je porterai ta voix,

    Ma peur et ma souffrance

    Jusqu'au bout de la terre.

    J'ai déversé mon cœur

    Comme on vide ses poches :

    De longs sanglots amers,

    L'illusion du bonheur

    Qui meurt et s'effiloche

    Comme un jour qui s'égraine.

     

    J'ai trébuché cent fois

    Sur la route des morts,

    Je suis restée sans voie,

    J'y ai cru, j'ai eu tort...

     

    Au loin le cimetière

    A préparé la place.

    Une ombre, une misère,

    Un semblant qui s'efface.

    J'irai jeter au ciel

    Les lambeaux d'un amour,

    La plaie d'un sentiment

    Avorté, sans retour.

     

    J'ai marché lentement

    Pour protéger mes ailes.

    Bien  les garder fermées.

    Ne jamais s'envoler.

    Si tu ne sais grandir :

    Surtout ne pas partir !

    Renoncer à mourir

    Sans même pouvoir vivre.

     

    Demain j'irai là-bas

    Enterrer mon espoir,

    Au bout de cette terre.

    Si les mots tremblent et taire

    L'aveu de mes non-dits

    Peut nous sauver la vie;

    J'irai mourir un peu.

    J'enterrerai là-bas

    Un bout de toi et moi;

    Portant vers l'infini

    Ce qui meurt ici-bas;

    Je suis un peu à toi...

     

    Anabelle Laye Martinez

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