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Par nabelle le 28 Mai 2015 à 16:13
Ne renoncez jamais
Je l’ai dit tant de fois…
A en perdre ma voix,
J’en ai usé les mots.
J’ai crié nuit et jour : la vie est un cadeau !
J’ai prié, j’ai pleuré, j’ai saigné tous les maux
Pour leur dire à ces gens :
Ne tuez pas le temps
Et relevez les yeux.
Adressez vos prières, vos cris et tous ces vœux
Secrets et interdits ; balancez-les aux cieux !
Ne renoncez jamais
A vivre et à aimer.
Suivez votre chemin.
Qui sait si de vos jours ce ne sera demain
Qui donnera un nom à vos vies, vos destins ?
Que tous mes souffles encore
Puissent créer l’aurore.
Que chacun de mes mots,
Chacun de mes regards me mènent un plus haut ;
Au-delà des souffrances, au-delà des fardeaux.
Anabelle Laye Martinez
29 mai 2015
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Par nabelle le 28 Mai 2015 à 07:26
Sur le quai
Sur le quai de la gare
Vide, désaffectée,
J’ai posé au hasard
Mes rêves et mes idées.
L’horizon se dessine quel que soit le côté
Vers lequel je voudrais bien me mettre à marcher.
J’ai regardé à gauche ; un oiseau a chanté
Alors sans réfléchir, j’ai pris l’autre côté.
On m’avait toujours dit : la droite va vers demain…
J’étais jeune, fragile, légère, indélébile.
J’étais là simplement, et j’ai saisis ta main ;
Un sentier pour nous deux, pour toi et « je, tu, ils ».
J’ai traversé le quai, coupé à travers champs.
J’ai senti un vent frais se poser sur ma peau ;
Un souffle délicieux, la promesse d’un temps
Sans chaîne et sans prison. Un temps où tous les faux
Trouveront un espace pour être mis à nu
Sous le toit bienveillant d’un amour infini.
Tout ce que j’ai caché, ce qui ne s’est pas vu
Sera libre de naître, pourra être entendu.
Sur le quai de la gare
Vide, désaffectée,
J’ai posé au hasard
Mes rêves, et j’ai rêvé.
Anabelle Laye Martinez
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Par nabelle le 27 Mai 2015 à 08:18
J’irai courir le monde
J’irai courir le monde, j’irai nue, j’irai seule.
Parcourir un instant, une heure, une seconde
L’indépendance ivre, solitaire abreuvée.
Je marcherai, silence, je fermerai la gueule
A toutes les angoisses qui perforent ce monde ;
Et nue je danserais sous cette voie lactée.
J’irai sans retenue vers les voies qu’on esseule
Respirer les non-dits, mâcher chaque seconde
Que le temps m‘offrira sans plus rien gaspiller.
Assise ou allongée, habillée de linceuls,
Par-delà les frontières, les interdits d’un monde,
Je deviendrai moi-même. Je suis qui je serai !
Anabelle Laye Martinez
3 commentaires -
Par nabelle le 26 Mai 2015 à 07:45
Brin d'air
Juste un rien,
Pas grand chose;
Un baiser
Qu'on dépose
Sur des rêves cachés;
Secrets inavoués,
Comme autant d'étincelles
Jaillies de nul part,
Illuminant le ciel
Pour nous deux quelque part.
Mon antre a besoin d'air,
L'espace d'un non lieu;
Un bout de ces déserts
Un peu plus près des cieux.
Respirer,
Ne rien faire
D'autre que de prier.
Enjamber
La misère
Et le manque à crever.
Eteindre la lumière
Sur les larmes qui roulent;
Récolter la poussière
Du chemin qui s'écroule.
Partir, un peu plus loin, ne rien dire, être là
Lorsque le jour viendra.
Rêver, se prendre au jeu d'y croire encore un peu
Sous la voûte des cieux.
Sentir la vie vibrer sous les ruisseaux de larmes
Et voir vivre mon âme.
Anabelle Laye MArtinez
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Par nabelle le 25 Mai 2015 à 20:21
Chemin solitaire
Seule et nue je m'avance
Sur ce chemin de croix.
Je porterai ta voix,
Ma peur et ma souffrance
Jusqu'au bout de la terre.
J'ai déversé mon cœur
Comme on vide ses poches :
De longs sanglots amers,
L'illusion du bonheur
Qui meurt et s'effiloche
Comme un jour qui s'égraine.
J'ai trébuché cent fois
Sur la route des morts,
Je suis restée sans voie,
J'y ai cru, j'ai eu tort...
Au loin le cimetière
A préparé la place.
Une ombre, une misère,
Un semblant qui s'efface.
J'irai jeter au ciel
Les lambeaux d'un amour,
La plaie d'un sentiment
Avorté, sans retour.
J'ai marché lentement
Pour protéger mes ailes.
Bien les garder fermées.
Ne jamais s'envoler.
Si tu ne sais grandir :
Surtout ne pas partir !
Renoncer à mourir
Sans même pouvoir vivre.
Demain j'irai là-bas
Enterrer mon espoir,
Au bout de cette terre.
Si les mots tremblent et taire
L'aveu de mes non-dits
Peut nous sauver la vie;
J'irai mourir un peu.
J'enterrerai là-bas
Un bout de toi et moi;
Portant vers l'infini
Ce qui meurt ici-bas;
Je suis un peu à toi...
Anabelle Laye Martinez
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