•  

     

     

    Anesthésie 

     

     

    Arrachez-moi le cœur,

     

    Poignardez-moi cette âme,

     

    Que je n’ai plus la peur

     

    Ni la douleur infâme

     

    De l’angoisse qui ronge jusqu’au cœur qui s’éteint.

     

    Je crève de silence,

     

    De non vie, de non sens.

     

    Les mots sont des souffrances

     

    Bien pire en leur absence.

     

    Taisez-vous, dégagez, que l’on me laisse seule !

     

    J’ai peur de tout, de rien ;

     

    J’ai peur de toi, de moi ;

     

    La mort vient par endroit

     

    Comme un vent qui revient

     

    Sur l’océan défait des rages les plus folles.

     

    Arrachez-moi le cœur,

     

    Qu’il soit anesthésié

     

    Et vomir la terreur

     

    Encore, à en crever !

     

    Que je sois morte un peu, à ce cœur déchiré…

     

    Anabelle Laye Martinez

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    1 commentaire
  • Ruines dévastées

     

     

    Aux ruines, au dévasté

    Saurait-on retrouver

    La force d'avancer ?

     

    Se trouve t-il un temps

    Où la mort se suspend;

    Un temps mort, sans tourment ?

     

    Aux ruines piétinées, aux larmes arrachées,

    A ces cris déformés par des sanglots brûlants,

    A ces vies qu'on attend, aux astres abandonnés.

     

    Il est un temps sans fin et vient la fin du temps...

     

     

    Anabelle Laye Martinez

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    1 commentaire
  • A demi nu

     

    Marcher la tête nue,

    Le corps dans les nuages.

    Dévisser à mains nues

    Chaque heure, les plus sauvages.

     

    Entre mes dents se glisse

    Gémissement muet;

    Je retiens, ressérés,

    Mes reins d'un faux délice.

     

    Anabelle Laye Martinez

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • La dépendance

     Marcher sans rien y voir,

    Sans entendre aucun cri

    Sinon ce cri en moi

    Qui déchire ma vie.

    Attendre à en crever;

    Attendre après ta voix

    Qui s'annonce et s'en va

    Me laissant piétinée,

    Atterrée, lacérée. J'ai le ventre assailli

    Par une armée de maux qui n'en disent plus rien.

    Je m'enferme et me pli sur des mots interdits

    Jusqu'à t'attendre en vain et n'attendre plus rien.

     

    Où est ma liberté ?

    Qu'on m'enferme à jamais

    Loin de la dépendance !

    Qu'on balance la clef,

    Qu'on enchaine mes pieds

    A cette suffisance.

     

    Je voudrais leur hurler que je suis enfin libre !

    Je n'ai besoin de rien, je suis libre de moi !

    J'ai le choix d'être là, avec toi ou sans toi.

    Je marche sur ma voie ivre de vie et libre !

     

    Que demain soit ainsi...

     

     

    Anabelle Laye Martinez

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    2 commentaires
  • Instant no limit

     

    Avoir perçu un jour

    Le monde et ses limites;

    Avoir touché l'amour,

    Sa force que rien n'imite.

    Avoir poussé plus loin 

    Nos freins et nos barrières.

    Avoir volé enfin,

    Approché la lumière !

     

    J'ai au coeur la passion de l'ours après l'hiver.

    La liberté féroce de tous ces lions sauvages.

    Je perçois naître en moi la puissance et la rage

    Des ruisseaux les plus fous prisonniers de l'hiver !

     

    Un instant no limit !

    L'impulsion, la folie

    D'un être neuf, en vie

    D'avoir longtemps dormi.

     

    J'ai au coeur la passion de l'ours après l'hiver.

    La liberté féroce de tous ces lions sauvages.

     

     

    Anabelle Laye Martinez

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique