• Etre femme

     

    Etre femme et séduire

    Tout un monde à la fois.

    Etre libre, être soie,

    Caresser ton sourire.

     

    Etre femme, être belle;

    Courbes frêles et fragiles.

    Etre forte, être celle

    Dont le coeur est habile.

     

     

                                                                                            Anabelle Laye Martinez

     

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  • Cueillir la vie

     

    Décider d'être vraie;

    D'accepter tout de moi;

    Mes défauts, mes exploits, 

    mes rêves avortés,

    Les émois que l'on tait

    Par pudeur à la vie,

    Ceux que l'on a reniés

    Sans un mot, sans un bruit.

     

    Décider d'accueillir

    Toute l'humanité

    Qu'il y a dans un rire,

    Un regard, un baiser...

     

    Ebaucher ma journée

    Sur un fond coloré,

    Lui donner libre droit

    De venir jusqu'à moi

    Et vivre libre enfin;

    ...

    Venir prendre ta main.

     

     

    Anabelle Laye Martinez

    17 juillet 2013

     

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  • En chair et en âme

      

     

    Un signal est donné, inaudible et secret

    A mon âme domptée par la raison des grands.

    Jaillit d’un terrain clos, l’émotion me surprend

    Et me couvre d’un flot brûlant et affamé.

     

    Bien dressée, trop polie, je tente d’enfermer

    L’émoi qui se dessine à mon visage blanc.

    Un signal est donné, inaudible et secret.

    Poings serrés, j’apprivoise mon corps un instant.

     

    Mais l’alerte se file un chemin condamné

    Entre raison et peur, elle a pris les devants,

    Et me voici en proie au plus beau des tourments ;

    Attirante raison par l’instant foudroyée.

     

    Un signal est donné, inaudible et secret.

     

     

    Anabelle Laye Martinez

    25 septembre 2012

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  • Les p’tits paniers

     

     

    Au marché ce matin, à vos bras colorés, j’ai vu pendre légers, quelques paniers fleuris, tout aussi colorés. Malgré le froid d’hiver sous un ciel couvert, le sourire était là, comme suspendu à nos bras.

    Le parfum des fromages venus de nos montagnes, celui d’une volaille grésillant lentement, quelques fruits et légumes aux teintes de saison, moi j’y vois l’essentiel placé sous le regard hautain mais bienveillant, de l’église communale.

    L’essentiel ou, devrais-je dire l’essence ciel, était là, balançant sous nos yeux aveuglés par instant …

    Au bras de cette dame, un panier neuf et rouge, renfermait quelques œufs. Un frêle sourire éclaire son visage rayonnant et ridé face à la jeune femme qui lui rend la monnaie.

    Dans l’envers du décor, cette femme abattue traîne sa solitude depuis l’été dernier. Son mari s’est éteint et repose non loin, à l’autre bout du bourg. Toute une éternité les sépare déjà. Combien de fois pourtant a-t-elle versé de larmes sur son grand lit bien fait ? Tous les 5 du mois, elle lui fait son repas, celui qu’il aimait tant … Le « 5 », voyez vous, c’était le jour de paye, alors quand même, on peut bien fêter ça ! Mais nul ne vient partager ce temps du souvenir, et ce matin pourtant, son marché est fidèle : poulet rôti aux herbes et ses oignons confits sur lit de haricots, et deux pommes dorées au four pour le dessert. En ce 5 février, elle entretien l’amour.

     

    Face à elle un viel homme se cramponne au panier écorché, tout usé d’avoir tant transporté. Son outre à lui est pleine des vapeurs de souffrances. Ca fait longtemps déjà que ses pâles racines ont été ravagées par la colère ardente d’un frère trop belliqueux. Il est seul et pourtant, il aime à nous revoir, nous les gens du village. Il ne vous dira rien de ce qui fait souffrir, mais il nous dit « bonjour », car c’est bien là son souhait. Il appelle sans fin ce jour pour qu’il soit bon, mais la fin tarde un peu et l’abîme s’étend alors que se dessèche tout espoir de revoir celui qui fait son sang.

    L’homme est vieux, il est sec mais à son bras s’agite, un panier défraîchi, fidèle souvenir de ces jours entassés comme autant de lingots qu’on enferme avec soin en attendant qu’un jour, le cours de l’or enfin explose …

     

    Des paniers en tous genre ; certains bien prétentieux par leur taille grotesque, que l’on garni tout  juste d’une ou deux poires au mieux. D’autres simples et utiles, précieux alliés du temps qui ne change jamais. Chacun berce avec lui l’espoir d’un jour meilleur. Chaque visage ici porte des traces épaisses du soleil qui brunit la peau durant l’été, et du vent fou souvent qui s’infiltre partout. Toi là bas, comme moi, tu amènes au marché, ton brin d’humanité qui, s’ajoutant au mien et celui de chacun, forme un bouquet unique aux parfums si subtils.

     

    L’essentiel était là, ce matin sous l’église. Quelques gens, des sourires, des histoires bien cachées, des souvenirs connus et partagés comme ça, en attendant son tour pour acheter son pain. Chacun connaît le nom de celui qui s’en va, rentrant chez lui tout seul, maintenant son panier pressé contre son cœur ; son panier coloré.

     

     

     

    Anabelle Laye Martinez

    1er février 2013

    « Comme toi & moi »

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  • Des souffles interdits

     

     

     

    Hurlant à déchirer les cieux, l’astre s’éteint.

    Ternie, soumis à mon angoisse, j’ai pris le temps

    De dévorer mes souvenirs et mes tourments ;

    J’ai terrassé de mon esprit le feu divin.

     

    Nul n’entrera dans ma demeure, j’en suis gardien !

    Allongé nu face au silence du néant,

    Sans rien à moi que cette image au goût de sang,

    Mes démons s’emprisonnent et je n’attends plus rien.

     

    Que s’arrête le temps, et que vienne le tout.

    Que le tout me rejoigne et me transporte au bout

    Des chemins de douleurs qui m’accablent ; o furie …

     

    Que nul ne m’approche, ma douleur est cruelle.

    Et pourtant toi qui passe en effleurant ma vie,

    Retourne-toi sur moi ; pour que s’ouvre le ciel.

     

     

     

     

    Anabelle Laye Martinez

    9 janvier 2012

     

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