• L’Ami

     

    Abreuvé de courage, irradié de lumière

    Tel un ange au passage étroit d’un cœur amer,

    Il affûte le temps, il aiguise ses mots ;

    Attentif et prudent, il accueille les maux

     

    Les plus secrets,

    Les interdits ;

    Ceux dont on crève

    De se taire !

    Les larmes sourdes,

    Les cris muets ;

    Tous les remords

    Et les regrets…

     

    Et le jour s’illumine d’avoir touché la vie

    Au  bout du poing fermé sur une main ouverte

    Aux cieux qui se tendaient sous la prière offerte,

    A genoux sur le fil d’un cœur à l’infini.

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Fenêtre sur un instant

     

    J’en ai transmis des mots, des pensées et des rêves ;

    J’ai colorié des cœurs pendant des nuits, des jours,

    J’ai espéré pour deux, là où la mort autour

    Dansait et se riait de la vie qui s’achève.

     

    J’en ai prié des mots pour  que vive la joie,

    J’en ai prié des dieux pour que naisse l’enVie

    Au milieu des douleurs, des âmes anéanties,

    J’en ai versé du sang pour que naisse la foi…

     

    Qu’il me soit accordé de recevoir un peu

    De ce que j’ai donné.

    Qu’il me soit partagé quelques rayons des cieux

    Sur mon âme gelée…

     

    Anabelle Laye MArtinez

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  • Mourir en vie

     

    Se retrouver un jour confronté à la mort,

    Insoutenable peur, transpiration muette

    D’un cœur qui se retient, ne donne ni ne prête

    Qu’un souffle partagé parce qu’il en veut encore.

     

    Encore et toujours plus, d’envie et de plaisir ;

    Encore des certitudes, convictions rassurées,

    Epurées de la crainte. Et l’angoisse accrochée

    Qui longe tous les songes, faisant l’amour au pire

     

    Dans le meilleur des cas ; et chacune des nuits

    S’effondrant sous des rêves étouffés et honteux

    D’avoir peur de donner, d’ouvrir un peu les cieux.

    L’angoisse à bout de doigts, l’effroi à bout de cris !

     

    Se retrouver un jour confronté à la mort

    En ayant oublié de vivre encore un peu.

    En ayant retenu que le trop, le trop peu

    Sans accueillir le Tout et en soi : le Trésor…

     

    Anabelle Laye Martinez

     

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  • Le sonnet des drapeaux en berne

     

    Les drapeaux sont en berne, sous les cieux immobiles,

    Sous des étoiles sourdes à nos gémissements,

    Des angelots frileux aux grincements de dents.

    La vie s’est arrêtée, suspendue à un fil…

     

    Et le fil de la vie s’est rompu quelque part

    Entre l’enfer et nous, la peur et la folie.

    Assis au bord du monde, le divin pleure et prie

    Sur des poignets d’humains qui détruisent son art.

     

    En restera t-il un pour leur montrer la voie ?

    Mais quand bien même, alors, il irait aux arènes

    Dévoré par les cris, de dénoncer la haine.

     

    En reste-il un seul pour aimer toi et moi

    Jusqu’à devenir fou d’avoir pu croire encore,

    Alors que dans leurs tombes, soupirent tous ces morts ?

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Rêver à en devenir fou

     

    Rêver à en devenir fou,

    A s’en crever les yeux,

    A rechercher partout,

    Juste un coin de ciel bleu.

     

    Piétiner encor’ les désirs,

    Taire le souffle au plaisir

    Et terre d’adieu, sans temps,

    Croire encore un instant.

     

    Rêver à en devenir fou,

    A démentir vos peurs ;

    Arracher bout à bout

    Les manteaux de malheur.

     

    Espérer même encore

    Après coups et blessures,

    Et si le corps est mort

    Franchir encor’ ce mur,

     

    Et rêver,

    A en devenir fou !

     

    Anabelle Laye Martinez

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