• Des sanglots amers, et seules, enfermées dans le coeur,

    Des pointes d'acier clouées aux murs aiguisés

    Se cognent au ciel. Ca résonne et la peur

    D'être encor' seule au monde est là. Assoiffée, épuisée;

    J'ai gravé des étoiles dans ma nuit solitaire

    Pour qu'au jour le plus sombre, reste un peu de lumière,

    Et pour qu'à mes cris sourds, réponde un jour La voix

    Et qu'à ma main tendue, s'accrochent enfin tes doigts.

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

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  • J'aimerais un peu, parfois,

    Juste en secret,

    Etre une autre. Déguiser

    Mes émotions, ma foi,

    Echanger les remous,

    Lisser les hauts, les bas,

    Peindre du bout des doigts

    Un monde un peu moins fou.

    Raboter les sommets

    Et combler tous les creux.

    Il semble que les cieux

    Soient moins irréguliers

    Rangés entre des murs.

    Et tant pis si la vie

    S'écoule un peu moins fluide

    Si les coups sont moins durs.

     

    Parfois, juste en secret...

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

     

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  • Parfois le temps,

    Comme un peu d'encre qu'on étire

    Et qu'on étale

    Pour du semblant,

    Pour faire croire à des rires

    Alors qu'en vrai on chiale...

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Et pourvu que le temps

     

    Ruines muettes

    Sur la nuit qui s'éteint.

    Doucement et brisée,

    Le silence se tait...

    Déchirure secrète

    Dans le creux de mes mains,

    La parole en prière

    Perle sur mes paupières.

     

    Le vent me fouette et je respire,

    Au large, au loin quelques navires

    S'éloignent et vont sur l'horizon.

    Où est le mien ? Reviens ! S'en vont,

    L'amour, le temps et la souffrance;

    Reste le vide, reste l'absence.

     

    Et pourvu que le temps égraine l'espérance...

     

    Anabelle Laye MArtinez

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  • Néants et infini

     

    Les dents acérées, creuses et les griffes pointues

    Éventrent l'étincelle

    Dès qu'elle vient à briller.

    Une à une, un à un,

    Désir secret, prières

    Se décrochent du ciel,

    Tombent à terre, brisés.

     

    Larmes sèches, cris amers,

    Impuissants voeux humains

    Déposés à mes pieds. Tirer des traits dessus

    Comme on tire une épingle d'un jeu trop compliqué

    Où la règle est biaisée et les joueurs baisés.

     

    On tire un peu plus fort, sur le drap, jusqu'à soi,

    Sur ce qui bouge encore alors qu'on meurt de froid.

     

    Écorchée sous les mots brandis sur des canons

    A éteindre les rêves; chaque nuit est un lit

    Isolé, solitaire. Colère et abandon,

    Angoiss', morcellement accouchent l'infini.

     

    ...

     

    L'infini s'offre enfin; face aux néants, la vie.

     

    Anabelle Laye MArtinez

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