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Un pas de funambule,
Aveuglée que je suis
Face au monde des grands.
un, deux, trois dans la cour
Et me voilà déjà
Propulsée à mon tour
Au-delà de mes pas...
J'ai peur ici, j'ai froid
Et mon pull est trop grand.
Quelqu'un peut-il me voir ?
Personne ne m'entend...
La marelle esseulée
Se joue un peu de moi et de mes pas tremblants.
Je ne dois m'appuyer
que sur ma foi fragile et mes mots hésitants.
Demain je grandirai.
En attendant, encore, que tous les grands attendent
Dans leur cour ennuyante.
J'irai cueillir des fleurs
Et des rayons de ciel pour éclairer la nuit.
Et je deviendrai grande de rêver un instant.
Anabelle Laye Martinez
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Parce-que la mort un jour
A perdu face,
Parce-que tous les détours
S'effacent,
Parce-que face à la mort
La vie s'écrie
Et parce-que tous les torts
S'oublient,
Alors vienne le jour qui face au bois meurtri
Révèle tout l'amour qui engendra la Vie.
Anabelle Martinez Laye
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Il serait un matin où je m'éveillerais
A la lueur du temps, caresse des rosées,
Sur ma peau effleurée d'envie et de baisers.
Je goûterais la vie et la naissance alors
D'un souffle court, nouveau, naissance de l'aurore
Sur un corps accompli, lui que je croyais mort.
Regardez-moi, je vis !
Le sourire à mes lèvres
Et l'envie aux regards
Que je pose alentours.
Ecoutez-moi, je ris
De découvrir la sève
Qui mourrait quelque-part
Assoiffée de l'amour.
Il serait un matin où je prendrais la vie
A bras le corps et l'âme.
Je me relèverais et je marcherais femme.
J'irai, je suis en-vie...
Anabelle Martinez Laye
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pas à pas sur la terre
Entre vague et poussière;
Un, deux, trois éphémères,
Le temps d'une prière.
Peu à peu dans le ciel,
Sous l'orage qui gronde;
Les cris, sanglots rebelles
Des châteaux qui s'effondrent.
Un, deux, trois sous la vie,
Accueillir, recevoir, apercevoir enfin et découvrir encore
A l'aune des regrets, le souffle d'un regard bienveillant sur mon corps.
Agrandir un sourire qui s'estompait, mourrait,
Respirer, dessiner, repeindre les volets.
Ouvrir grand les rideaux qui retenaient le jour
Et frémir du bonheur d'un tout nouvel amour...
Anabelle Martinez-Laye
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J'ai dû crier si fort pour ne pas vous entendre,
Et tant fermer les yeux sur vos peurs affolées,
Que je n'ai pas su voir le bel éclat du jour.
J'ai du fermer mon cœur à vos mots si blessants,
A vos mépris, l'angoisse qui rongeaient tous vos os;
J'en ai presque oublié les astres, le bonheur.
Je fermerai les yeux
Sur vos haines, vos cris
Mais je veux voir encor'
Ta main frôlant la sienne.
Je n'entendrai plus rien
De vos rages crachées,
Mais j'entendrai encore
Ton cœur et l'espérance.
Et même seule au monde,
Si je suis la dernière;
Je ferai tout pour croire
Encore un peu plus fort;
Je ferai tout pour voir
L'espérance, l'amour
Anabelle Laye Martinez
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