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Débat mi-clos
Feuilles mortes éparses, colorées de décombres ;
Le silence s’échappe de la terre piétinée,
Bousculée de ces pas lentement éloignés,
Laissant seules les âmes au seuil de la pénombre.
Le silence s’installe à la table des ombres
Cherchant de ses doigts sales des mots à prononcer
Pour déloger les peurs trop longtemps supportées
A l’aube d’un Eden qui chaque jour s’effondre.
Des souvenirs, des larmes, des regrets au débat
Des clairs matins si froids que les anges n’y sont pas.
Seul envoyé des cieux : la cloche du vieux temple !
Un souffle blanc pourtant, s’est assis sans un bruit,
Recueillant tous ses maux ; et l’instant qui s’ensuit,
Au milieu de la brume, un astre les contemple.
Anabelle Laye Martinez
extrait de "L'arbre aux sens"
ed. Bartavelle. prix : 12€
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Comme un vide en moi
Sombre nuit qui s’avance,
Qui rôde autour de moi.
J’ai la trouille et j’ai froid,
Et la nuit qui s’avance …
Coup d’œil discret au ciel
Qui reste détourné
De ma voix qui s’élève ;
Fatiguée, je m’assieds.
Un vide est là, en moi ;
Rien de grave, juste un trou.
Je parle et tu t’en fous ;
Le ciel est derrière moi !
Je ne suis ni malade,
Ni pauvre, ni mourant.
Je ne suis pas mendiant,
Mon histoire est banale.
Pourtant je ne suis rien.
Anonyme, inconnue,
Mon rêve pour demain,
Je ne m’en souviens plus …
J’entends siffler le train ;
Des chemins du hasard.
Et s’il était trop tard,
Pour tracer mon destin ?
…
Pourtant ta vie est un trésor …
Anabelle Laye Martinez
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La vie est belle
Ce matin, dans la rue, ton regard a souri.
Matinée grise et sale, le temps est à la pluie.
Les gens nombreux s’enfuient,
Tout semblait mal parti ;
Et j’ai croisé ta voix qui riait aux éclats.
Le temps s’est arrêté, la pluie s’est asséchée
Assoiffée qu’elle était de vie, d’humanité.
Je t’ai suivi un peu, et tu t’es retourné …
La vague de tes yeux a submergé la plage
De mes incertitudes. Me voilà, l’enfant sage
Accrochée à tes mains tendues vers un rivage ;
Mirage d’espérance espéré de tout âge.
Tu dessines la vie à chacun de tes rires.
Tu déchires l’ennui, tu me donnes des ailes.
Je découvre et je ris ; de la joie je m’enivre.
A tes côtés je suis. Dieu, que la vie est belle !
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Anorexique … Qui a dit ça ?
J’ai refermé sur moi la prison de mon âme.
Mes chaînes étaient trop lourdes et j’ai perdu la clef
D’accès à tout contrôle sur mes propres données.
Ce matin, porte close. Je me noie dans mes larmes.
Cette femme affichée sur les murs de mon cœur,
Sur les murs de la ville et tout autour de moi,
A dévoré ma vie. C’était elle ou bien moi !
J’arracherai ma peau pour dépasser ma peur !!
Elle est belle, attirante et nul ne me regarde.
Elle est nue, foudroyante et je n’existe pas.
Ma prison, nul ne sait qu’elle n’est pas dans un plat !
Je vous mens et je meurs, mais personne n’y prend garde …
Solitude, amertume sur les murs des cellules ;
Sur mes draps maculés, j’ai craché mon assiette
Et sans cri j’ai rêvé d’ouvrir cette fenêtre.
Retiens moi, je veux vivre. Ne crains pas : je recule …
Pourtant tu étais là à chacun de mes pas …
Anabelle Laye Martinez
15 novembre 2012
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Un parfum d’océan
En juillet cette année
Nous irons nous baigner
Dans le grand océan
Près de chez grand-maman ;
Ca sent bon l’air marin,
Les crabes et les oursins.
Les plages sont immenses
Pour les grandes vacances.
J’ai ma pelle et mon seau,
Un râteau rigolo.
Je ferai dans le sable
Un château incassable !
Anabelle Laye Martinez
18 janvier 2012
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