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J'ai traversé la peur, l'effroi, les doutes encore.
J'ai lutté au-dedans, j'ai crié au-dehors,
J'ai traversé les nuits qui broyaient tout mon corps,
J'ai prié, attendu, sans vie, croulant à terre;
Arraché des regards et des mains solitaires,
Des sourires et des voeux, des amis, des prières.
J'ai respiré la mort d'un peu trop près parfois,
Fouillé jusqu'au-delà des silences et des mots
Pour rencontrer la vie une nouvelle fois...
Mais ces mots sont silences à côtés des couloirs
Vitreux et froids qui ont mordu mon coeur, cent fois !
Aucun mot ne peut dire l'agonie traversée !
Rien ne traduit les temps solitaires sur la terre,
Les chemins face aux cieux qui vous bouffent le coeur !
Et l'humain se dessine sur des routes de terre,
Et l'âme se façonne sur des clous à défaire...
Anabelle Laye MArtinez
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Jusqu'au bout je veux voir
Le reflet du soleil et de l'eau sur ce tronc.
Face aux cris, à la peur qui se jouent de nos fronts;
Guérillas, terrorisme, j'en passe et des meilleurs;
Et le meilleur c'est quoi ? !
C'est ton regard sur moi, c'est l'enfant qui sourit,
C'est le ciel qui s'étire,
Et c'est mon coeur qui s'ouvre sur tes yeux qui se ferment.
Que jusqu'au bout, je vois...
Anabelle Laye Matinez
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Loin des yeux, loin du coeur; j'ai essayé cent fois.
Repeindre le tableau et recouvrir la toile,
Déchirer les aurores, décrocher les étoiles;
Loin des yeux, et la peur de me perdre parfois.
Et rattraper encore ta main qui se sépare
De mes doigts écorchés. N'écouter que mon coeur
Puis, m'arrêter, toujours. Fermer les yeux, terreur,
Y seras-tu encore ? Et serait-il trop tard ?
Anabelle Laye Martinez
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Je tomberai encore;
Des larmes et des sanglots.
Parfois encor', la mort;
Des cris à bout de mots.
Et j'aurai peur à en crever !
Je saignerai, je me tairai;
Et je croirai mourir cent fois,
me croyant seule, trop loin de moi.
Ces temps viendront, je les connais;
J'ai traversé tous ces sentiers;
D'autres m'attendent; je le savais...
Mais que rien ne l'efface la foi que j'ai de Toi.
Que jamais je n'oublie que tout peut s'en aller :
Je resterai debout, je resterai en vie
Car mon souffle est en Toi, jusque dans l'infini.
Anabelle Laye Martinez
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