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Par nabelle le 3 Octobre 2013 à 13:06
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Poussière d’or
J’ai grandi dans un nid au plumage douillet.
J’ai eu droit au plaisir de me faire cajoler.
Tous les mots de ma bouche ont été écoutés,
Chacun de mes soupirs a été accepté.
J’ai grandi et je suis devenu un joyau,
Un de ces arbres forts et parmi les plus beaux.
Ni la nuit, ni le froid n’eurent raison de moi ;
Je faisais mon chemin à la façon d’un roi.
Les regards s’attardaient, m’enviaient, m’épousaient.
Mon pas était serein, empreint de certitudes,
Ma beauté rayonnait sur une multitude
De personnes assoiffées d’un jour me ressembler…
Et le temps a passé … je suis vieux et je meurs,
Seul effroi, qui m’entend ? … je soupire et je pleure.
Nul n’écoute à présent le chant de ma souffrance,
Et la vie ne paraît qu’une pâle évidence …
Poussière tissée d’or, j’ai été façonné,
La gloire m’a porté sur le chemin des fées.
Chimère, je m’endors, d’être si vite oublié ;
Anabelle Laye MArtinez 2010
extrait du recueil "Tremblement de taire"
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Par nabelle le 17 Septembre 2013 à 11:01
La passion
Ma route de Madisson
Harmonie d’un regard
Où l’échange se crée.
Une rencontre au hasard
D’un sourire accroché
Et la tempête née
De ce soudain orage
Que la foudre a touché.
La passion qui ravage
Le cœur d’un inconnu
Dont le calme rivage
N’a plus la retenue
D’un être aimant et sage.
Sueur froide, souffle ardent,
Le brasier qui m’étreint
Déchire les serments
D’une promesse qui s’éteint.
Prise en mer déchaînée
Nulle main n’est tendue
A laquelle s’accrocher.
Je m’épuise seule et nue
Face à ce monstre immense
Dont l’aspect éclatant
N’est qu’un pic froid, intense
Si attirant pourtant.
L’or est à bout de doigt,
Je le caresse encor
Puis l’abandonne au sort
De mon dernier émoi.
J’ai plongé dans la gueule
D’une mort violente
Renonçant à ce leurre
Dont le cri m’épouvante.
Abandon ; tout s’éteint.
Je ne suis plus d’ici,
Je suis bien trop meurtrie.
Le jour viendra demain …
Anabelle Laye MArtinez
extrait du recueil "Tremblement de taire"
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Par nabelle le 4 Septembre 2013 à 11:25
Comptoir des songes
Vous vous imaginez peut-être
Que j’ai perdu tout’ ma raison ;
Que je vous épie, que je guette
Avec de mauvaises intentions…
Pensez-vous seulement aussi
Qu’un homme se cache derrière ce masque
De solitude et de folie,
Derrière ce pantin de spectacle
Dont les yeux fous et transpirants
Vont, viennent et sautent sur les passants
Vous laissant pour tout souvenir
L’image d’un homme qui se déguise
D’une veste à l’autre et d’un sourire
Qui vous fait peur et vous agresse !
Mais n’ayez crainte de mes soupirs ;
Je ne cherche qu’un peu d’ivresse,
Partir un peu, hisser la voile
Vers d’autres lieux, vers le grand soir.
Retrouver ma fameuse étoile
Abandonnée sur le comptoir,
D’un ami prêtre ou bien devin
Dont l’âme grise et entachée
Du sang des mains, sans lendemain
Cherche sans fin sa destinée !
Anabelle Laye MArtinez
février 2011
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Par nabelle le 18 Mai 2013 à 18:18
La passion
Ma route de Madisson
Harmonie d’un regard
Où l’échange se crée.
Une rencontre au hasard
D’un sourire accroché
Et la tempête née
De ce soudain orage
Que la foudre a touché.
La passion qui ravage
Le cœur d’un inconnu
Dont le calme rivage
N’a plus la retenue
D’un être aimant et sage.
Sueur froide, souffle ardent,
Le brasier qui m’étreint
Déchire les serments
D’une promesse qui s’éteint.
Prise en mer déchaînée
Nulle main n’est tendue
A laquelle s’accrocher.
Je m’épuise seule et nue
Face à ce monstre immense
Dont l’aspect éclatant
N’est qu’un pic froid, intense
Si attirant pourtant.
L’or est à bout de doigt,
Je le caresse encor
Puis l’abandonne au sort
De mon dernier émoi.
J’ai plongé dans la gueule
D’une mort violente
Renonçant à ce leurre
Dont le cri m’épouvante.
Abandon ; tout s’éteint.
Je ne suis plus d’ici,
Je suis bien trop meurtrie.
Le jour viendra demain …
Anabelle Laye MArtinez
juillet 2010
extrait de "Tremblement de taire"
ed. Bartavelle
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Par nabelle le 13 Mai 2013 à 11:18
Le chant de l’oiseleur
Le chant de l’oiseleur s’est fait entendre au soir
Depuis les monts dorés jusqu’aux bois assombris ;
Venu jusqu’à ma couche où j’étais endormie ;
Par delà, le village et son clocher gris-noir.
Sous mes draps de satin naissait le vague espoir
Qu’il chanta pour moi-même et non pour la perdrix.
Le chant de l’oiseleur s’est fait entendre au soir ;
Mon souffle court cessa ; mon corps a tressailli.
J’entends les pas feutrés d’un amant qui s’égare
Par delà sa raison ; il a quitté son nid,
Dépourvu de scrupule, il vint près de mon lit
Vêtu de nudité dans la morsure des nuits.
Le chant de l’oiseleur s’est fait entendre au soir.
Anabelle Laye Martinez
Septembre 2012
extrait de "Tremblement de taire"
éd. Bartavelle. 2011
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