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    Poussière d’or

     

     

    J’ai grandi dans un nid au plumage douillet.

    J’ai eu droit au plaisir de me faire cajoler.

    Tous les mots de ma bouche ont été écoutés,

    Chacun de mes soupirs a été accepté.

     

    J’ai grandi et je suis devenu un joyau,

    Un de ces arbres forts et parmi les plus beaux.

    Ni la nuit, ni le froid n’eurent raison de moi ;

    Je faisais mon chemin à la façon d’un roi.

     

    Les regards s’attardaient, m’enviaient, m’épousaient.

    Mon pas était serein, empreint de certitudes,

    Ma beauté rayonnait sur une multitude

    De personnes assoiffées d’un jour me ressembler…

     

     

    Et le temps a passé … je suis vieux et je meurs,

    Seul effroi, qui m’entend ? … je soupire et je pleure.

    Nul n’écoute à présent le chant de ma souffrance,

    Et la vie ne paraît qu’une pâle évidence …

     

    Poussière tissée d’or, j’ai été façonné,

    La gloire m’a porté sur le chemin des fées.

    Chimère, je m’endors, d’être si vite oublié ;

     

    Anabelle Laye MArtinez 2010

    extrait du recueil "Tremblement de taire"

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  •  

    La passion

    Ma route de Madisson

     

    Harmonie d’un regard

    Où l’échange se crée.

    Une rencontre au hasard

    D’un sourire accroché 

    Et la tempête née

    De ce soudain orage

    Que la foudre a touché.

    La passion qui ravage

    Le cœur  d’un inconnu

    Dont le calme rivage

    N’a plus la retenue

    D’un être aimant et sage.

     

    Sueur froide, souffle ardent,

    Le brasier  qui m’étreint

    Déchire les serments

    D’une promesse qui s’éteint.

     

    Prise en mer déchaînée

    Nulle main n’est tendue

    A laquelle s’accrocher.

    Je m’épuise seule et nue

    Face à ce monstre immense

    Dont l’aspect éclatant

    N’est qu’un pic froid, intense

    Si attirant pourtant.

     

    L’or est à bout de doigt,

    Je le caresse encor

    Puis l’abandonne au sort

    De mon dernier émoi.

    J’ai plongé dans la gueule

    D’une mort violente

    Renonçant à ce leurre

    Dont le cri m’épouvante.

     

    Abandon ; tout s’éteint.

    Je ne suis plus d’ici,

    Je suis bien trop meurtrie.

    Le jour viendra demain …

     

     Anabelle Laye MArtinez 

    extrait du recueil "Tremblement de taire"

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  • Comptoir des songes 

                                                                                     

    Vous vous imaginez peut-être

    Que j’ai perdu tout’ ma raison ;

    Que je vous épie, que je guette

    Avec de mauvaises intentions…

     

    Pensez-vous seulement aussi

    Qu’un homme se cache derrière ce masque

    De solitude et de folie,

    Derrière ce pantin de spectacle

    Dont les yeux fous et transpirants

    Vont, viennent et sautent sur les passants

    Vous laissant pour tout souvenir

    L’image d’un homme qui se déguise

    D’une veste à l’autre et d’un sourire

    Qui vous fait peur et vous agresse !

     

    Mais n’ayez crainte de mes soupirs ;

    Je ne cherche qu’un peu d’ivresse,

    Partir un peu, hisser la voile

    Vers d’autres lieux, vers le grand soir.

    Retrouver ma fameuse étoile

    Abandonnée sur le comptoir,

    D’un ami prêtre ou bien devin

    Dont l’âme grise et entachée

    Du sang des mains, sans lendemain

    Cherche sans fin sa destinée !

     

     

    Anabelle Laye MArtinez

    février 2011

     

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  • La passion

    Ma route de Madisson

     

     

     

    Harmonie d’un regard

    Où l’échange se crée.

    Une rencontre au hasard

    D’un sourire accroché 

    Et la tempête née

    De ce soudain orage

    Que la foudre a touché.

    La passion qui ravage

    Le cœur  d’un inconnu

    Dont le calme rivage

    N’a plus la retenue

    D’un être aimant et sage.

     

    Sueur froide, souffle ardent,

    Le brasier  qui m’étreint

    Déchire les serments

    D’une promesse qui s’éteint.

     

    Prise en mer déchaînée

    Nulle main n’est tendue

    A laquelle s’accrocher.

    Je m’épuise seule et nue

    Face à ce monstre immense

    Dont l’aspect éclatant

    N’est qu’un pic froid, intense

    Si attirant pourtant.

     

    L’or est à bout de doigt,

    Je le caresse encor

    Puis l’abandonne au sort

    De mon dernier émoi.

    J’ai plongé dans la gueule

    D’une mort violente

    Renonçant à ce leurre

    Dont le cri m’épouvante.

     

    Abandon ; tout s’éteint.

    Je ne suis plus d’ici,

    Je suis bien trop meurtrie.

    Le jour viendra demain …

     

     

    Anabelle Laye MArtinez

     juillet 2010

     

    extrait de "Tremblement de taire"

    ed. Bartavelle

     

     

     

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  • Le chant de l’oiseleur

     

     

    Le chant de l’oiseleur s’est fait entendre au soir

    Depuis les monts dorés jusqu’aux bois assombris ;

    Venu jusqu’à ma couche où j’étais endormie ;

    Par delà, le village et son clocher gris-noir.

     

    Sous mes draps de satin naissait le vague espoir

    Qu’il chanta pour moi-même et non pour la perdrix.

    Le chant de l’oiseleur s’est fait entendre au soir ;

    Mon souffle court cessa ; mon corps a tressailli.

     

    J’entends les pas feutrés d’un amant qui s’égare

    Par delà sa raison ; il a quitté son nid,

    Dépourvu de scrupule, il vint près de mon lit

    Vêtu de nudité dans la morsure des nuits.

    Le chant de l’oiseleur s’est fait entendre au soir.

     

     

     

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    Anabelle Laye Martinez

    Septembre 2012

     

    extrait de "Tremblement de taire"

    éd. Bartavelle. 2011

     

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