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La porte encore ouverte, sur mes pas, grince un peu
Et mon coeur se resserre sur ta voix qui s'éloigne.
Juste à peine un murmure qui s'efface à mes doigts
Alors que je dessine à ton coeur l'arc en cieux...
Faudrait-il refermer et tirer le verrou;
S'enfermer, protéger dans des coffres cachés
Les secrets qui nourrissent encore l'âme éveillée;
Eteindre l'étincelle qui nous tenait debout ?
J'écrirai de mes mains sur les cieux silencieux,
L'espérance et la vie, le désir et la joie
De respirer toujours, d'aimer encore un peu.
J'ouvrirai grand la porte et j'écrirai pour toi.
Anabelle Martinez Laye
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J'ai traversé la peur, l'effroi, les doutes encore.
J'ai lutté au-dedans, j'ai crié au-dehors,
J'ai traversé les nuits qui broyaient tout mon corps,
J'ai prié, attendu, sans vie, croulant à terre;
Arraché des regards et des mains solitaires,
Des sourires et des voeux, des amis, des prières.
J'ai respiré la mort d'un peu trop près parfois,
Fouillé jusqu'au-delà des silences et des mots
Pour rencontrer la vie une nouvelle fois...
Mais ces mots sont silences à côtés des couloirs
Vitreux et froids qui ont mordu mon coeur, cent fois !
Aucun mot ne peut dire l'agonie traversée !
Rien ne traduit les temps solitaires sur la terre,
Les chemins face aux cieux qui vous bouffent le coeur !
Et l'humain se dessine sur des routes de terre,
Et l'âme se façonne sur des clous à défaire...
Anabelle Laye MArtinez
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