• Ils ont couru si fort

    qu'ils ont perdu la route

    De la vie, du bonheur.

     

    Pourtant ils l'ont gueulé,

    Ils l'ont gravé au feu :

    "Il nous faut vivre heureux !"

     

    Ils ont cramé des vies

    Et frappé des visages,

    Craché sur tous les sages,

    Bannis les poussiéreux;

    Marché vers l'infini

    Sur des pas sans issue,

    Dessiné des projets

    Sur des feuilles froissées;

    Ils ont gueulé si fort

    Qu'ils n'ont pas entendu

    Le souffle du Vivant

    Qui leur ouvrait les cieux !

     

     

    Assise un peu au bord

    De tous mes lendemains,

    En attente de tout,

    Tout à faire, l'air de rien;

    Je n'ai que cette plume

    Insignifiante et nue

    Pour crier à mon tour

    La force de mon coeur,

    L'espérance et la foi...

     

    L'amour n'a pas de fin.

     

    Anabelle Laye martinez

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  • pour toi

    L'air de rien, sans un mot

    Mots cousus sur le coeur

    Endeuillé de ses pleurs,

    Larmes silences et maux.

     

    J'ai des bleus sous les doigts,

    Echardes par endroits,

    Feuille blanche écornée,

    Froissée de ses regrets.

     

    Coupure,

    Déchirure,

    Point de rupture,

    Points de suture.

     

    Des compresses

    Et des peurs;

    Pour apaiser tristesse

    Et des heures...

     

    Solitaire,

    Sagement, avancer

    Vers demain.

    A travers

    Tous les vents, regarder

    Vers tes mains.

     

    Je t'aime

     

    Anabelle Laye Martinez

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