Fidèle,

L’alliance éternelle  au delà d’un émoi

Est l’écrin d’un amour dont la force est cachée.

Sa griffe s’est glissée sous l’empreinte signée

D’un pacte qu’on dessine et reforme cent fois.

Si ta promesse à moi poursuit l’éternité,

Voilà que mon plumage est la couche où je dors.

J’apprendrais à t’aimer encore à chaque aurore,

J’aurais tous les courages, je t’apprivoiserais.

Que chante l’oiseleur à l’aube près de moi,

Qu’il déverse son miel attrayant, séduisant ;

Mes yeux seront étanches à la vague d’élan

Qui frôlera mon corps sans atteindre ma loi.

Anabelle Laye Martinez

12 mars 2012

Extrait de « duo des poésies »

Cendrillon

Ma mère à moi, c’est Cendrillon.

Elle est gentille, elle est jolie

Dans ses habits de confettis,

Couleurs de fleurs ou de bonbons.

Elle chante toute la journée,

En repassant tous mes habits,

En faisant la vaisselle aussi.

Jamais rien ne peut l’arrêter !

Maman elle chante tout le temps.

Dans la cuisine et au garage,

Par beau temps ou par temps d’orage,

Chante ma mère comme le vent.

Maman elle a son prince à elle.

Il est charmant, il est costaud,

Il est bavard et rigolo,

C’est mon papa son prince à elle.

Ma mère à moi, c’est Cendrillon.

Anabelle Laye Martinez

12 novembre 2012

Comptoir des songes 

Vous vous imaginez peut-être

Que j’ai perdu tout’ ma raison ;

Que je vous épie, que je guette

Avec de mauvaises intentions…

Pensez-vous seulement aussi

Qu’un homme se cache derrière ce masque

De solitude et de folie,

Derrière ce pantin de spectacle

Dont les yeux fous et transpirants

Vont, viennent et sautent sur les passants

Vous laissant pour tout souvenir

L’image d’un homme qui se déguise

D’une veste à l’autre et d’un sourire

Qui vous fait peur et vous agresse !

Mais n’ayez crainte de mes soupirs ;

Je ne cherche qu’un peu d’ivresse,

Partir un peu, hisser la voile

Vers d’autres lieux, vers le grand soir.

Retrouver ma fameuse étoile

Abandonnée sur le comptoir,

D’un ami prêtre ou bien devin

Dont l’âme grise et entachée

Du sang des mains, sans lendemain

Cherche sans fin sa destinée !

Anabelle Laye MArtinez

février 2011

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Un pour moi et… partager !

Ce matin dans mon sac,

J’ai glissé des bonbons.

J’en ai pris au moins quatre ;

Des tout mous, des tout ronds.

Quand la cloche a sonné

Pour l’heure de la récré,

J’ai filé dans un coin,

Très loin de mes copains

Et j’ai mis dans ma bouche

Un bonbon parfumé.

J’ai froissé le papier,

J’ai pas bougé d’un pouce !

Mais voilà que soudain

Rodérick me voit

Et rapplique en deux pas

Pour espionner mes mains.

-« Ooh, mais t’as des bonbecs ?!

T’es d’accord, tu m’en prêtes ? »

Mais moi j’ai fais la moue.

Je voulais pas du tout

Prêter de mes bonbons.

En plus je le sais bien,

Si on prête un bonbon,

Il n’en reste plus rien !

Maman dit que c’est bien

De partager un peu.

Oui, mais c’est encore mieux

Qu’on partage pas les miens !

...

Anabelle Laye Martinez

2 septembre 2013

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L’horloge et le temps

Sur l’horloge du temps

Il faut toujours compter.

Les aiguilles bien rythmées

Créent le temps, lentement.

Si j’arrêtais le temps !

Ou si je l’inversais …

Retournant les aiguilles,

Leurs pieds en tête bêche,

On recommencerait

Le temps qu’on a raté.

On pourrait rattraper

Le train déjà passé.

Anabelle Laye MArtinez

2 février 2013