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Aux douces mains d’un leurre
L’homme souffre, et se frappe
D’avoir donné son cœur
Aux douces mains d’un leurre,
Que plus rien ne rattrape.
L’homme pleure en secret
Sur son grand lit défait ;
Souvenirs mordorés
D’un cœur mort, adoré.
La silhouette nue
D’un ange dévêtu
S’esquive à son regard ;
Toi tu rentres, et elle part …
Il jouait la confiance
Dont la règle est unique :
Pas de nique ni d’arnaque,
Pas de claque, ni de pic.
La porte s’ouvre et claque
Sur un fracas d’absence !
Vole en éclat le verre
Qui me cachait ton jeu.
Je bois un verre ou deux
Aux jeux de jambes en l’air
Recalés aux débris
D’une âme solitaire.
J’aurais donné ma vie …
Anabelle Laye Martinez
13 mai 2013
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Des souffles interdits
Hurlant à déchirer les cieux, l’astre s’éteint.
Ternie, soumis à mon angoisse, j’ai pris le temps
De dévorer mes souvenirs et mes tourments ;
J’ai terrassé de mon esprit le feu divin.
Nul n’entrera dans ma demeure, j’en suis gardien !
Allongé nu face au silence du néant,
Sans rien à moi que cette image au goût de sang,
Mes démons s’emprisonnent et je n’attends plus rien.
Que s’arrête le temps, et que vienne le tout.
Que le tout me rejoigne et me transporte au bout
Des chemins de douleurs qui m’accablent ; o furie …
Que nul ne m’approche, ma douleur est cruelle.
Et pourtant toi qui passe en effleurant ma vie,
Retourne-toi sur moi ; pour que s’ouvre le ciel.
Anabelle Laye Martinez
9 janvier 2012
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Pour ceux qui préfèrent écouter que lire, voici "la vie est belle" version audio.
J'espère que ce la vous plaira.
http://ekladata.com/anabellelm.eklablog.com/perso/la-vie-est-belle.mp3
La musique est jouée et composée par Sanka (Michaël Arod).
Anabelle
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Couleurs processionnelles
Un jour de pluie dans l’univers
Nous réunit, frêles poussières ;
Vestes de jais, sombres semelles,
Larmes et soupirs s’entremêlent.
La procession lente et sans voix;
Ainsi cet homme au lit de bois
Couché sous l’ombre d’un soleil;
S’avance nue, sourde, en sommeil.
L’humidité des jours sans vie
Colle au regard de ces convives
Dont l’expression n’a plus de face
Autre qu’effroi du temps qui passe.
Pourtant de loin j’ai vu des fleurs
Peindre des cercles de couleurs
Sous les larmes tombées des cieux
Venues présenter des à dieu.
Foule de gris dans ces graviers
Foulant les jours sans y penser ;
Les astres sages sont inclinés
Sur le passage de tes années.
Anabelle Laye Martinez
20 janvier 2011
extrait du recueil "L'arbre aux sens"
ed. Bartavelle
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Le temps nous efface
Sois honnête et dis moi
Que jamais non jamais
Tu n’as pensé à moi
Depuis toutes ces années …
Dis moi qu’après mon nom
La page s’est vidée.
C’est ma page qui se vide
Si tu oublies mon nom !
Dis moi vrai, dis moi, faut,
Il faudra qu’on oublie
Le temps semé plus haut
Car bientôt il s’enfuit …
Assise au bord de toi,
J’ai les pieds dans ma vie.
Ton regard est de là
Mais ta vie est d’ici.
Le temps t’efface un peu
Mais je fais face au temps.
Mon dieu fasse qu’un instant
Dure un peu plus qu’un peu !
Anabelle Laye Martinez
14 mai 2013
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