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Viol d’ innocence
Solitaire, affamée, refermée sur mon cœur,
J’entends le pas léger d’une angoisse qui vient.
La porte est refermée mais tout mon corps a peur
De ce pas qui résonne ; et le temps qui s’éteint !
La poignée se referme sur une ombre immobile.
Dévêtue dans mon âme, dépouillée dans ma chair,
Je subirais encore le viol et le calvaire ;
Je meurs toujours un peu d’un mal indélébile …
Larmes coulent à terre comme autant de poussière
Foulée et oubliée, sans un nom, sans amour.
Meurtrissure ignorée, on ferme à double tour
Les souvenirs d’antan : il n’y a plus d’hier.
Solitaire affamée, j’entends le pas léger
D’une angoisse oubliée. Je porte mon fardeau
Drapée sous mes paupières maquillées et fardées.
Plus un cri, plus de larme. J’oublie tout ; plus un mot !
Et puis soudain … la lumière apparaît.
texte en lien avec "un jour nouveau"
Anabelle laye Martinez
3 juin 2013
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Débat mi-clos
Feuilles mortes éparses, colorées de décombres ;
Le silence s’échappe de la terre piétinée,
Bousculée de ces pas lentement éloignés,
Laissant seules les âmes au seuil de la pénombre.
Le silence s’installe à la table des ombres
Cherchant de ses doigts sales des mots à prononcer
Pour déloger les peurs trop longtemps supportées
A l’aube d’un Eden qui chaque jour s’effondre.
Des souvenirs, des larmes, des regrets au débat
Des clairs matins si froids que les anges n’y sont pas.
Seul envoyé des cieux : la cloche du vieux temple !
Un souffle blanc pourtant, s’est assis sans un bruit,
Recueillant tous ses maux ; et l’instant qui s’ensuit,
Au milieu de la brume, un astre les contemple.
Anabelle Laye Martinez
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