• L'autre dormeur du val

    L'autre dormeur du val

     

     

    C’est un fou, une ordure qui gagne une misère,

    Fumant de longues heures des herbes et du chichon,

    Bien grands ; solitaire assoiffé au fond de sa tanière

    Sale. C’est l’un de ces reclus dont on se fiche au fond.

     

    Un gamin seul, bouche ouverte, à moitié nu,

    Affalé de son long dans la laitue, parbleu,

    Dort. Un cadavre de bière sur la terre déchue

    Le clôt de part et d’autre tandis qu’au ciel il pleut.

     

    Il fait un peu la gueule dans son sommeil de môme,

    Etourdi, inconscient, au fond il fait la somme

    De tout ce temps perdu loin de moi, loin de toi.

     

    Il n’entend pas nos cris ni les voix angevines

    Qui tout autour de lui, peu à peu s’acheminent

    Trop tard ! Il a l’âme vide et le cœur froid.

     

     

     Une version revisitée d'un très beau classique

    Anabelle Laye Martinez

    8 novembre 2013

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 7 Mai 2014 à 07:54

    j'adore vraiment! je pense effectivement qu'Arthur aurait parlé pour "ces exclus dont on se fiche au fond"...Et cette réécriture rimbaldienne ne manque pas de talent !

    2
    Mercredi 7 Mai 2014 à 11:14

    merci, vraiment.

    3
    Jeudi 24 Juillet 2014 à 18:16

    La guerre ou la drogue foudroie nos jeunes... Ce n'est pas un val mais un fond de cour des miracles... C'est narré un peu comme une chanson triste. Le message passe. la poésie a un tout petit peu de mal à trouver sa place, je veux dire que l'écriture poétique apparaît de temps à autre...selon moi, bien entendu.

     

    En toute amitié.
    Ardence

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    4
    Vendredi 25 Juillet 2014 à 10:26

    merci ardence pour ce commentaire sincère et constructif. j'en attends d'autres avec plaisir.

    et vous, écrivez vous ?

    Anabelle

    5
    Dimanche 27 Juillet 2014 à 02:36

    J'ai été sans doute un peu sévère avec vous. Après tout, chacun fait ce qu'il peut mais reconnaissez que vous vous êtes attaquée à du lourd. Un sonnet de Rimbaud!...

    Vouloir en faire un pastiche exige au minimum de respecter les règles du sonnet ou bien alors, vous deviez choisir une forme poétique radicalement différente. Il est manifeste que  vous ne maîtrisez pas la métrique du genre (peu de vers sont des alexandrins) ni des rimes qui sont approximatives et encore moins des hémistiches.

    Je pense pour conclure que votre sujet, qui a certes de l'intérêt  est avant tout une prose mise en lignes pour ressembler à un poème. La colère qu'il sous-tend aurait donner plus libre cours sans cette tentative d'imitation de style. Pour avoir pris le temps de lire nombre de vos écrits, le constat est le même presque partout. je pense que vous êtes à côté de ce que l'on peut appeler de la poésie. Vous écrivez -bien- des sujets sociétaux qui vous tiennent à coeur mais n'ont pas de fibre poétique.  La poésie, ce n'est pas aller à la ligne au milieu d'une phrase.

    Rien à faire, je reste sévère mais je crois que cela est nécessaire d'autant que vous dites animer des ateliers de poésie.

     

    Bien à vous.

    6
    Lundi 28 Juillet 2014 à 21:07

    merci ardence pour votre honnêteté. ardence qui rime avec prudence autant qu'incandescence avec un brin d'indécence...  cela vous ressemble t-il ?

    vous pouvez bien me dire votre ressenti, il n'y a pas de problème. parce que nous parlons bien là de ressenti.

    Je suis pleinement dans la poésie selon moi (et tant d'autres). La poésie stricte et classique me plait par sa rigueur et j'admire les très rares (selon moi) qui ont réussi à faire passer un vrai message tout en faisant vibrer mes émotions en respectant ces règles draconiennes. Ils sont si rares...

    J'aime écrire, j'aime la liberté et j'aime partager mes points de vue. Du coup, cela donne mon blog et mes trois recueils. Cela donne aussi mes ateliers d'écriture fort prisé (j'exagère) par les ados en particulier, encore que, les adultes aiment aussi. J'aime leur donner cette confiance en eux, cette joie de se dire. C'est là le véritable but, sinon le seul, de mes ateliers. Ils n'ont aucune prétention à enseigner l'écriture. Qui le peut d'ailleurs ? Personne selon moi. Pas même Arthur... Il aurait pu être mon mentor (mais j'en ai superbe), m'encourager à aller + loin, à me découvrir dans mon style, mais rien de +. L'écriture est personnelle. Elle doit transmettre de la vie.

    Vous savez quoi ? J'aime la poésie de Youssoufa que vous pourrez entendre sur deezer, avec son titre "on se connait". No bondissez pas, ce n'est pas une vraie provocation de ma part, ou bien, pas méchante, croyez moi. C'est plutôt une invitation à découvrir, à élargir la mer sur laquelle nous voguons (c'est poétique ça non ?).

    Bon, ardence, vous m'avez cherché en ouvrant la voie de la sincérité, alors je vous suis :-)

    sans rancune, aucune et avec joie.

    bien à vous

    Anabelle

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