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Rêver à en devenir fou
Rêver à en devenir fou,
A s’en crever les yeux,
A rechercher partout,
Juste un coin de ciel bleu.
Piétiner encor’ les désirs,
Taire le souffle au plaisir
Et terre d’adieu, sans temps,
Croire encore un instant.
Rêver à en devenir fou,
A démentir vos peurs ;
Arracher bout à bout
Les manteaux de malheur.
Espérer même encore
Après coups et blessures,
Et si le corps est mort
Franchir encor’ ce mur,
Et rêver,
A en devenir fou !
Anabelle Laye Martinez
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Porteurs d’éternité
Jusqu’au-delà des temps où les larmes hurleront
Les silences qu’on ose et les phrases qui meurent;
Jusqu’à la fin des temps, meurtres, crucifixions
Incendieront nos rêves, figeront le bonheur.
Bien après la douleur ; compagne de nos nuits,
Muette pernicieuse, assoiffée solitaire;
Essoufflés de courir sous l’ombrage qu’on fuit,
Certains s’arrêteront et construiront la terre…
Que je sois de ceux-là, soulageurs de nos maux;
Qu’on écrive et qu’on prie tous les rêves secrets,
Et si je dois mourir en prononçant ces mots,
Qu’ils soient source de vie, porteurs d’éternité.
Anabelle Laye Martinez
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Terre de passage
Tout n’est que passager, tout n’est que temporaire,
Mais s’il reste un instant, un dernier sur la terre,
Que j’y sème la vie, le rayon de ma voie,
Que du sombre chao, naisse un éclat de toi.
Qu’à force de hurler contre l’indifférence,
De tisser des chemins sur le ciel ajouré,
A force de paroles priées et prononcées,
Que recule la mort, se taise la souffrance.
Tout n’est que passager et tout n’est qu’éphémère,
Mais s’il est un instant qu’il m’est encore offert,
Qu’il ne soit pas de peur mais plutôt de courage ;
Car tout est créateur sur la terre de passage.
Anabelle Laye Martinez
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Mantra
Apparence fragile sous des godasses lourdes
D'un passé refusé, d'un lendemain sans jour.
Foudroyée de ferveur, alcoolisée d'envie
Et ivre de désir : redessiner la vie
Avant qu'elle ne s'achève...
Accrocher les chimères autant que des rideaux
Pour cacher la lumière et déguiser les mots.
Sourire à perdre pied sur des sables mouvants,
Tendre encore une main et se sentir vivant
Pour qu'ici rien ne crève !
Anabelle Laye Martinez
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Ici et maintenant
J'en ai croisé des gens assis au bord d'eux -mêmes
Alors que le destin était à bout de doigts
Sur les ailes des fées, les prières d'autrefois,
Les souvenirs perdus que pourtant l'on ramène
D'un lointain tout enfoui, à s'en crever les yeux,
A s'en percer le cœur qu'on n'effleurera pas.
Et pris dans les filets d'un rêve qu'on n'a pas,
La vie s'enfuit alors que toi ,tu fais trois vœux...
Anabelle Laye Martinez
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