-
Dix ans…
Tu aurais quarante ans si tu n’étais parti…
Un peu de vie en toi, un tourbillon de moi,
Et je t’entends encor, j’entends ton rire éclat.
Etincelle d’amour, rayonnement d’envie.
Tu étais tout cela, fier et fou à la fois ;
Sincère illuminé, passionné rigoureux ;
Tu parsemais de mots et d’actes courageux
L’hypocrisie, la peur et le manque de foi.
Es-tu parti trop tôt, es-tu parti tout court ?
J’entends ton rire encore, tes paroles d’amour,
Je vois dans ton regard une flamme éternelle.
Tu es parti trop loin pour nos bras qui s’ennuient,
Tu es parti plus libre, envolé vers celui
En qui tu croyais tant, et tu repeins le ciel…
Anabelle Laye Martinez
votre commentaire -
L’espérance et l’instant
Divine, fabuleuse, invisible parfois,
Elle marchait sur un fil tendu entre elle et lui,
Entre son cœur à elle et la nuit qui s’enfuit,
Entre ses rêves fous, interdits tant de fois.
Atypique, incomprise ; mais peut-on l’être en vrai ;
Elle n’avait de repère que le regard de ceux
Qui posaient sur sa vie pour un instant leurs yeux ;
Et les voilà partis dans son sillon tracé !
De sa bouche émanait la voie d’un lendemain,
La promesse d’un cœur accessible, et soudain
Leurs chemins se croisaient, se perdaient un instant
Fusionnés l’un à l’autre. Et de lèvre en esprit,
Délicate, posée, une main sans répit
Traçait au firmament, l’espérance et l’instant.
Anabelle Laye Martinez
votre commentaire -
En attendant demain
Un vide déchirant, un cri, une agonie
Me déchirent la gorge et m’arrache le cœur !
Foudroyée, désertée, le vide a remplacé
La plénitude, l’âme exaltée, juvénile.
Clouée par la terreur, l’angoisse indélébile,
Je trace jusqu’aux cieux des lambeaux de sentiers
Et je heurte ma vie à des pics ; et je meurs
A cette infinitude qui me bordée jadis…
Anabelle Laye Martinez
votre commentaire -
De toute éternité
De ces amours immenses, aux vies qui en sont nées ;
De ces folies, errances, aux baisers les plus fous ;
De ces incandescences qui nous mettent à genoux,
De ces regards intenses où les mots sont muets ;
Il y a l’infini pour contenir encore
Les sonnets, les éclairs, la foudre et les étoiles,
Mes mains gravant l’écorc’ des aveux qu’on dévoile,
Ma peau frôlée en flammes, posée contre ton corps.
Il y a les serments, les contrats et les vents
Parfois contraires à tout, à nos vœux et pourtant…
Il y a les secrets, l’orage et l’abandon ;
Il y a les remords, les regrets, le pardon ;
Et au-dessus de tout, que rien ne peut figer,
Il y aura l’amour, de toute éternité !
Anabelle Laye Martinez
votre commentaire -
L’aube d’un nouveau jour
Entière, déli-tueuse, elle s’est ouvert la veine,
La veine du bonheur. Avènement naissant
D’un virage à l’instant où la vie lentement
S’évanouit sans bruit, sans un souffle et sans haine.
Recroquevillée, sourde, elle n’entend plus vos mains
Qui se tendent vers elle. Refermée sur le temps
Qui s’écoule pourtant, vulnérable est l’enfant
Face au rabot géant qui façonne un destin.
Elle s’est assise au loin allongée sur la vie,
Dessinant des couleurs sur ses doigts rabougris ;
Elle sème quelques larmes à des graines d’amour,
Elle creuse, elle retourne les étoiles et la terre,
Elle arrache les mots qui déchirent sa chair !
Demain naîtra l’aurore, l’aube d’un nouveau jour…
Anabelle Laye Martinez
1 commentaire