• Château de cartes

     

    Les cartes sont tombées et le château avec,

    Une à une les pierres ont volé en éclat,

    Il ne reste plus rien de son bel apparat;

    Ni rempart, ni colonne, tout juste un puits, à sec.

     

    Le rêve s'est brisé, le charme s'est rompu,

    La princesse a chuté, s'est trainée dans la boue,

    Plus de robes ni de fastes, de bijoux à son cou.

    Le prince a disparu, alliance interrompue.

     

    Les cartes sont tombées, le château effondré,

    Le pays tout entier n'est que désolation.

    Il ne reste plus rien des belles fondations;

    Un feu de faille, du vent; la princesse a chuté.

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Un jour sur fond noir

     

    J’ai regardé les flammes et mon âme sans vie,

    Sous le coups des terreurs voit le feu qui s’enfuit.

    Terre vierge de sens aux sulfureuses pluies,

    Incandescence morte aux rêves qui délient.

     

    Et le jour sur fond noir s’est élevé au loin…

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Marcher vers l’infini

     

    N’être rien qu’un chemin d’où les mots jailliront.

    Lâcher tout ; laissez faire et laisser dire les mots.

    Oser pleurer les manques, l’absence et les maux.

    Oser n’être plus rien, observer les saisons

    Qui sillonnent ma vie. Labourer ciel et terre ;

    Retourner chaque espace jusqu’à trouver l'envie

    Scellé tel un trésor qu’on a laissé poussière.

    Ressusciter la voie ; marcher vers l’infini…

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Un cœur s’envole

     

    J’enivrerai encore tes sentiers écorchés.

    Je fleurirai encore tes plages et tes déserts.

    Je marcherai tout près, en silence, en prière

    Mais jamais, non jamais, je ne m‘éloignerai !

     

    Tes nuits de solitude, j’y glisse une parole

    D’amour, de réconfort. Une tendresse, émoi.

    Tes froids et tes blessures, je trace de mes doigts

    Une ligne de vie pour que nos cœurs s’envolent.

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Rien qu’un mot

     

    Rien qu’un mot retenu

    Sur des lèvres serrées ;

    Mon cœur déchiré, nu

    Se retrouve blessé.

     

    Un regard que l’on tait,

    Un geste qu’on réprime

    Sur une âme assoiffée,

    Et tout l’amour s’abîme.

     

    Déchirer mes paupières, agrandir mon regard ;

    Apercevoir de toi ce que ta main retient.

    Recevoir tes silences, égrainer les instants

    Que tu ne m’offres pas. Espérer que demain

    Tracera le chemin jusqu’à toi quelque-part.

    Rien qu’un mot partagé ; rien n’est plus comme avant.

     

    Anabelle Laye Martinez

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