• L'autre dormeur du val

     

     

    C’est un fou, une ordure qui gagne une misère,

    Fumant de longues heures des herbes et du chichon,

    Bien grands ; solitaire assoiffé au fond de sa tanière

    Sale. C’est l’un de ces reclus dont on se fiche au fond.

     

    Un gamin seul, bouche ouverte, à moitié nu,

    Affalé de son long dans la laitue, parbleu,

    Dort. Un cadavre de bière sur la terre déchue

    Le clôt de part et d’autre tandis qu’au ciel il pleut.

     

    Il fait un peu la gueule dans son sommeil de môme,

    Etourdi, inconscient, au fond il fait la somme

    De tout ce temps perdu loin de moi, loin de toi.

     

    Il n’entend pas nos cris ni les voix angevines

    Qui tout autour de lui, peu à peu s’acheminent

    Trop tard ! Il a l’âme vide et le cœur froid.

     

     

     Une version revisitée d'un très beau classique

    Anabelle Laye Martinez

    8 novembre 2013

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique