• Quelques faibles lueurs

     

    Essayez plus encore, allez-y pauvres fous,

    De détruire cet espoir, de terrasser l'amour.

    Accumulez détresse, faits divers avariés,

    Amoncelez la haine et les gens affolés.

    Allez-y de vos peurs, de vos cris refoulés,

    Balancez-nous les os de ces corps décharnés;

    Qu'on ait plus qu'à lécher la risée de vos mots !

     

    Je tournerai le dos  aux mensonges des maux

    Dont vous nous accablez; car la vie est bien là.

    Je l'ai vue ce matin, sur le trottoir d'en face,

    Elle souriait au vieux dont le regard est las,

    Elle portait tendrement un enfant dans ses bras.

    Je garderai en moi la foi de cet espoir

    Qui relève les morts, qui restaure les coeurs,

    Je sèmerai encore quelques faibles lueurs

    Pour que brille le jour, que s'éteigne la peur.

     

    Anabelle Laye Martinez

     

     

     

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  • La révolution de l'amour

     

    Qu'on pose sur la fleur un voile de rosée,

    Et la fleur éveillée s'offrira tout au jour.

    Qu'on dépose à ses pieds un souffle, un peu d'amour

    Et la voilà tournée vers le jour qui parait.

     

    Qu'on embrasse le monde d'un regard enflammé,

    Qu'on dépose sur lui une sourire, un espoir

    Et le monde vivra ! S'il suffisait d'y croire

    Pour révolutionner. S'il suffisait d'aimer...

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

     

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  • Si la foi

     

    Si la foi n'est qu'un leurre;

    Si elle ne sert à rien

    Que de croire à demain,

    A chercher le bonheur.

    Si la foi n'était rien

    Qu'un grain de vie en nous;

    Une flamme et c''est tout.

    Si la flamme s'éteint

    Je vivrai dans la nuit,

    J'aurai froid, j'aurai faim.

     

    Si la foi n'est pour moi

    Qu'une graine d' envie,

    Que la foi se déploie

    Et que naisse la vie !

     

    Anabelle Laye MArtinez

     

     

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  • Fissure d'au-delà

     

    Un souffle imperceptible a caressé ma joue.

    J'ai relevé mon front et ouvert mes paupières

    Et j'ai perçu la vie. Mon être de poussière

    A contemplé les cieux, assoiffé, à genoux.

     

    Mes lèvres à demi closes ont fredonné, muettes.

    Fissure d'un au-delà qui se laisse toucher

    Par des mains déchirées d'avoir tant désiré

    Attraper l'infini ! Une porte entrouverte...

     

    Et j'ai cru, oui j'ai cru un instant

    Avoir touché le ciel, avoir reçu la vie,

    Avoir senti l'amour, avoir été guérie.

    J'ai voulu croire en lui; être comme un enfant.

     

    Et s'il était permis de croire malgré tout ?

     

     

    Anabelle Laye Martinez

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  • Au ciel insaisissable

     

    Ciel ourlé de nuages imparfaits -

    Mais qui ne le serait ? ...

    J'ai observé le vent, aspiré

    Les couleurs, délavées.

    Pastels au teint grisé de ce temps

    Qui s'efface;

    Suspendue aux vapeurs d'un firmament

    Couvert, presque caché,

    J'ai murmuré tout doux, un instant

    Puis un temps

    S'entrelacent...

     

    Ciel ourlé de repli pour qu'on ne le voit pas,

    Se joue de notre foi

    Jusque dans nos regards. Toi tu crois et moi pas.

    Moi je vois au-delà de ce vide pesant,

    De l'absence,

    Et la rage se noie

    De l'infiniment grand que je tiens dans mes bras;

    Le doute et la colère font place pour un temps

    Aux pleurs de connaître la grâce d'ici bas.

    Puis il semble soudain que le ciel se drape

    D'arrogance,

    Et se trouble la foi

    Voilée de certitudes instables constamment...

     

    Ciel ourlé de bonheur que l'on ne saisit pas.

     

    Anabelle Laye MArtinez

    8 janvier 2013

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